
Giverny, mai 2010. Il y'a le moulin des Chennevières, l'école de Madame Dupain, la prairie des peintres et, bien sûr, la maison de Claude Monet avec son bassin aux Nymphéas. C'est dans ce décor impressionniste que notre histoire se passe. Une histoire de meurtre, une histoire de tableau. Une histoire d'amour.
Ce
n'est pas un tube de peinture rouge négligemment
oublié qui colore l'eau de
la rivière de Giverny. Non,
ceci est la couleur de l’assassinat de Jêrome Morval. L'enquête est
ouverte. Premier indice, une carte d'anniversaire pour un enfant de
11ans illustrée d'une reproduction des Nymphéas et d'une citation
plutôt troublante "Le
crime de rêver je consens qu'on l'instaure".
Mais qui a pu commettre se meurtre ?
Dans ce petit village où tout le monde se connaît, il y'a forcément
des témoins. Il y'a assurément quelqu'un qui sait quelque chose. La
vengeance d'un mari jaloux ? Le résultat d'un trafic d'art ? Et qui
est cet enfant de 11ans ? Trois pistes. Comme ces trois femmes...
Le temps d'une centaine de page
nous vivons au rythme de ces trois femmes et de leur désir de fuite,
d'une nouvelle vie. On y croit. Tout va changer pour elle. Mais leur
ascension constante prépare leur chute, sans aucun doute.
Comme
dans un tableau de Monet, ce polard est parsemé de tâches
de couleurs qui se superposent afin de faire apparaître de nouvelles
teintes. On est alors pris au piège de cette histoire qu'on ne veut
plus lâcher, de cette narration à trois voix qui nous tient
jusqu'au bout. Car
jusqu'à la fin nous restons dans le flou d'une couleur noyée dans
l'eau. C'est
au dernier moment que les personnages se dévoilent, que l'on
comprends et que les nœuds de cette enquête se desserrent enfin
pour notre grand soulagement. Une fin qui nous serre le cœur
et qui nous donne envie d'aller, un jour, se balader dans les rues
de Giverny à l'ombre des arbres du jardin de Claude Monet.
Un
bon point pour l'édition Pocket qui a fait un bel effort pour cet
ouvrage et
qui l'a rendu très agréable au touché.