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mardi 21 janvier 2014

Nymphéas Noirs, Michel Bussi


 «Trois femmes vivaient dans un village. La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste. Elles possédaient pourtant un point commun, un secret en quelque sorte : toutes les trois rêvaient de fuir.»
 
Giverny, mai 2010. Il y'a le moulin des Chennevières, l'école de Madame Dupain, la prairie des peintres et, bien sûr, la maison de Claude Monet avec son bassin aux Nymphéas. C'est dans ce décor impressionniste que notre histoire se passe. Une histoire de meurtre, une histoire de tableau. Une histoire d'amour.

Ce n'est pas un tube de peinture rouge négligemment oublié qui colore l'eau de la rivière de Giverny. Non, ceci est la couleur de l’assassinat de Jêrome Morval. L'enquête est ouverte. Premier indice, une carte d'anniversaire pour un enfant de 11ans illustrée d'une reproduction des Nymphéas et d'une citation plutôt troublante "Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure".
Mais qui a pu commettre se meurtre ? Dans ce petit village où tout le monde se connaît, il y'a forcément des témoins. Il y'a assurément quelqu'un qui sait quelque chose. La vengeance d'un mari jaloux ? Le résultat d'un trafic d'art ? Et qui est cet enfant de 11ans ? Trois pistes. Comme ces trois femmes...

Le temps d'une centaine de page nous vivons au rythme de ces trois femmes et de leur désir de fuite, d'une nouvelle vie. On y croit. Tout va changer pour elle. Mais leur ascension constante prépare leur chute, sans aucun doute.
 
Comme dans un tableau de Monet, ce polard est parsemé de tâches de couleurs qui se superposent afin de faire apparaître de nouvelles teintes. On est alors pris au piège de cette histoire qu'on ne veut plus lâcher, de cette narration à trois voix qui nous tient jusqu'au bout. Car jusqu'à la fin nous restons dans le flou d'une couleur noyée dans l'eau. C'est au dernier moment que les personnages se dévoilent, que l'on comprends et que les nœuds de cette enquête se desserrent enfin pour notre grand soulagement. Une fin qui nous serre le cœur et qui nous donne envie d'aller, un jour, se balader dans les rues de Giverny à l'ombre des arbres du jardin de Claude Monet.

Un bon point pour l'édition Pocket qui a fait un bel effort pour cet ouvrage et qui l'a rendu très agréable au touché.

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